Alors que la contraception est légalisée au Canada depuis 55 ans, la plupart des moyens de contrôle des naissances demeurent, encore aujourd’hui, destinés aux femmes. Pilule contraceptive, stérilet, implant, anneau vaginal, contraceptifs injectables, diaphragme, cape cervicale, préservatif féminin... mais qu’en est-il des méthodes contraceptives adressées aux hommes ?
Actuellement, au Québec, comme ailleurs au Canada, les options officielles de contraception masculine sont plutôt limitées.
Elles tiennent sur les doigts d’une main : condom, vasectomie et coït interrompu.
C'est tout.
Les options actuelles de contraception masculine sont minces et la recherche et le développement dans ce domaine avancent à pas de tortue.
Plusieurs raisons expliquent ce retard.
Un manque d'investissement dans la recherche, des préjugés sur les capacités des hommes à être fiables et responsables, des effets secondaires jugés dérangeants, un désintérêt des grandes entreprises pharma- ceutiques, mais surtout, un désintérêt des principaux intéressés.
Si les hommes souhaitent pouvoir contrôler davantage leur capacité reproductive, il est d’abord important de s’y intéresser, de (se) questionner, d’en parler et de faire pression, car il ne fait aucun doute que, pour augmenter la couverture contraceptive, la participation des hommes est nécessaire.
Certaines méthodes sont sur le banc d’essai depuis plusieurs années sans réelle précision quant à leur éventuelle apparition sur le marché.
On en présente ici quelques-unes, de façon non exhaustive.
Gel hormonal ― incolore, inodore, transparent, des essais cliniques en cours aux États-Unis ont démontré qu’une application quotidienne sur la peau permet de faire bondir le taux de testostérone. Automatiquement, le cerveau trompé ordonne temporairement l’arrêt de la production de spermatozoïdes.
Injection hormonal ― même principe que le gel hormonal, une injection de testostérone dans le muscle de l’épaule une fois par semaine permet de stopper la production de spermatozoïdes. Validée par l’Organisation Mondiale de la Santé (OMS), son utilisation sur une période de 18 mois est permise dans certains pays.
Gel contraceptif ― injecté dans les testicules sous anesthésie locale, cette méthode permet d’entraver le déplacement des spermatozoïdes jusqu’à l’ovule. La méthode est réversible, car le gel peut être dissout au moyen d’une autre injection.
La méthode thermique ou Andro-switch ― ce moyen s’appuie sur un principe simple : en remontant les testicules vers le corps, leur température augmente de quelques degrés et bloque ainsi la spermatogénèse (production de spermatozoïdes). Que ce soit avec un slip chauffant ou bien un anneau pénien (andro-switch), les tests effectués ces dernières années semblent concluants lorsque ces méthodes sont mises en place durant un minimum de 15h par jour, pendant trois mois. Bien qu’il existe des tutoriels de création maison, leur commercialisation n’a pas encore été annoncée.
Pilule contraceptive masculine ― des chercheurs américains ont développé une pilule pour les hommes qui repose sur l’utilisation de la YCT529, un composé qui limite la production de spermatozoïdes. Bien qu’à ce jour aucun test n’ait été fait sur des êtres humains, cette méthode s’est avérée efficace à 99% chez les souris.
Pilule contraceptive masculine ― des chercheurs américains ont développé une pilule pour les hommes qui repose sur l’utilisation de la YCT529, un composé qui limite la production de spermatozoïdes. Bien qu’à ce jour aucun test n’ait été fait sur des êtres humains, cette méthode s’est avérée efficace à 99% chez les souris.
[Source: malecontraceptive.org/the-pipeline.html]
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Retrait
Aussi appelé « coït interrompu », cette méthode, qui consiste à retirer le pénis du vagin avant l'éjaculation pour éviter que le sperme ne soit en contact avec les organes génitaux de la partenaire, est largement utilisée. Cependant, c’est une pratique peu fiable qui ne protège par ailleurs pas contre les ITSS.
Elle exige aussi un autocontrôle très important et une capacité à bien anticiper quand surviendra l’éjaculation.
Condom
Condom, préservatif, capote, contraceptif… peu importe le p’tit nom qu’on lui donne, son utilisation demeure encore trop limitée. Utilisé majoritairement comme moyen de prévention des ITSS, il s'agit pourtant d’un bon moyen de contraception pour éviter une grossesse. Aucun effet secondaire, facile d’utilisation et facile d’accès…
Alors, qu’est-ce qui retient autant d’hommes de l’utiliser à chaque occasion ?
Vasectomie
Cette opération mineure, pratiquée en une dizaine de minutes sous anesthésie locale, consiste à bloquer ou couper les canaux déférents situés dans le scrotum pour empêcher les spermatozoïdes de se mêler au sperme.
Bien que cette procédure soit très courante, plusieurs fausses idées lui collent toujours à la peau.
